Symphorapsodie Oniroscopiste
Français
Concept musical :
Le mot-valise de symphorapsodie n’est pas une illusion,l’orchestration est ici pensée comme une symphonie avec son système tonal et son échelle diatonique qui suit un cours paraissant de premier abord logique lorsque survient une conception composée dissonante entre les notes donnant l’impression d’instabilité et/ou de contrariété.
Le dodécaphonisme cher à Arnold Schönberg ou à Anton Webern reste à distance.Ici est amenée par certes une série de notes émancipées du système tonal une approche encore différente,car interviennent,ce qui la porte musicalement, d’étranges mots dit.Une poésie issue des textes de Damon mais pas interprétée dans son entièreté textuel,les mots sont comme des sons qui épousent ou cloisonnent la composition tonale,le sens est cohérent,les sons urbains qui interviennent tout au long de l’œuvre sont formellement incohérents mais l’ensemble de la symphorapsodie oniroscopiste,et c’est ce qui est troublant,redevient cohérent.
On peut dire que par moments lorsque tous les élèments de l’oniroscopisme sont réunis, on semble percevoir une couleur pour un instrument,une variante de cette couleur pour un autre instrument de la même famille,un mot pour une couleur,un synonyme de ce mot pour une déclinaison de cette couleur.Un mot signifiant une note d’un instrument conjuguée à une couleur ou à sa variante,ou encore un mot et ses synonymes apparentés à un instrument et à ses gammes.
Un instrument accouplé à une couleur et/ou cette couleur serait signifiée par différents mots ou une œuvre photographique à une phrase soutenue par une série d’accords et d’harmonies.Bref,c’est l’infini,c’est une partie d’échecs,chers à Damon,où 64 milliards de possibilités sont faites de toute majesté.
La doctrine « philomusicale » de la symphorapsodie oniroscopiste consiste notamment au développement du système que Damon a élaboré pour elle.En d’autres termes,il théorise par un théorème,une démonstration composite,hétéroclite de ce que l’évolution de la symphorapsodie peut devenir par une approche de transmutation lente,de révolution acoustique,de métaphore en continuel essor.Sa narration textuelle se doit,dit Damon,de rester identique afin que les notes trouvent un autre chemin,que les arrangements soient en perpétuels déséquilibres,afin de déambuler dans « autre chose »,dans un mouvement de progression inattendue.
Pas d’immobilisme dans cette symphorapsodie oniroscopiste,pas d’attente pour une oreille et surtout pas n’importe quel exposé de notes trop souvent d’usage dans la musique contemporaine ou sa putain,la musique acousmatique,multipliant les fadaises d’infertiles pseudo-compositeurs.
Réfléchissons à comment une même œuvre peut se perpétuer en se métamorphosant,bouleversant ainsi les canons,les clés et les usages de la musique dans ses théories.Il faut pouvoir écouter la même œuvre cinq fois consécutives,la reconnaître et être surpris par la découverte d’une autre dimension à chaque fois.L’axiome et le théorème de la possibilité de la symphorapsodie oniroscopiste dans sa morphologie syntaxique,inventive et innovante conduisent à une pensée,à un dessein dont l’esthétique doit être infiniment présent.
La symphorapsodie oniroscopiste qui sera donnée dans l’arène du planétarium théâtre de Bruxelles témoignera de ce que celle-ci a d’un un conte sur la mort issu des œuvres photographiques de San Damon.
Tous les textes,laissés volontairement absents dans cette version,et poésies abordent ou effleurent le sujet (de la mort) au travers de métaphores de l’existence.L’objectif de cette première version étant de passer par les notes,la musique et ses influences sur l’émoi et ensuite,et petit à petit,d’entrer dans la seconde version afin de faire naître les mots.La « textuellisation » par son essence même impose un sens,ce qui est moins explicite par l’abstraction de l’émoi de la composition musicale.
Onze des Quinze mouvements ont composés par Damon.
« propos issus du manifeste : Oniroscopisme axiome et théorème ».
Anglais
Musical concept :
The portmanteau word of symphorhapsody is not an illusion,the orchestration is here thought like a symphony with its tonal system and its diatonic scale which follows a course that at first sight seems to be logical when a dissonant composed conception comes up between the notes giving the impression of instability and/or of annoyance.
The dodecaphonism dear to Arnold Schönberg or to Anton Webern stays at a distance.Here a further different approach is brought by a series of notes emancipated from the tonal system,because strange spoken words intervene,which musically underlines the whole.A poetry coming from Damon’s texts however not interpreted in its textual totality,the words are like sounds which embrace or compartmentalize the tonal composition,the meaning is coherent,the urban sounds intervening all along the art work are formally incoherent but the whole oniroscopist symphorhapsody becomes coherent,and that’s what’s disconcerting.
One can say that sometimes,when all the elements of oniroscopism are brought together, we seem to perceive a colour as corresponding to an instrument,a variant of that colour to another instrument of the same family,a word stays for a colour,a synonym of that word for a shading of that colour.A word meaning a note of an instrument conjugated with a colour or its variant,or also a word and its synonyms acquainted with an instrument and its scales.
An instrument coupled with a colour and/or this colour would be notified by different words or a photographic work coupled with a sentence that is by a series of accords and harmonies.In short,it’s the infinity,it’s a chess play,dear to Damon,where 64 milliards of possibilities are made in all majesty.
“extracts from the manifesto : Oniroscopism axiom and theorem ”.